PRÉSIDENTIELLE AU BURKINA FASSO : LES FAVORIS, LES FAISEURS DE ROIS ET LES TOCARDS


(lefaso)Zéphirin Diabré de l’Union pour le changement (UPC), créée seulement en 2010. L’ancien chef de file de l’opposition a le mérite d’avoir réorganisé l’opposition pour dire non à la mise en place du Sénat et à la modification de l’article 37 de la Constitution. Ministre du Commerce, de l’Industrie et des Mines de Blaise Compaoré entre 1992 et 1994, Il a par la suite occupé des postes importants à l’international : directeur Afrique et Moyen-Orient d’Areva (2006-2011), directeur général adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), à New York, de 1999 à 2006. « Zeph » est considéré comme le candidat favori.
Rock Marc Christian Kaboré. Il se présente sous la bannière du Mouvement pour le peuple (MPP). Pendant le règne de Blaise Compaoré, il a occupé l’important poste comme premier ministre et a été président de l’Assemblée nationale . C’est en janvier 2014 que Rock Marc Christian Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré ont quitté le navire Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) pour créer leur parti. Ils sont considérés comme ceux qui ont participé activement à asseoir la domination de l’ancien parti au pouvoir. Ils ont réactivité leurs anciennes bases et il faudra compter avec eux pour cette présidentielle.
2. Les faiseurs de roi
Ablassé Ouédraogo, du Faso autrement. Sauf surprise, y compris pour lui-même, il ne sera pas élu. Mais il pourra être utile aux autres candidats en cas de deuxième tour. Il a été ministre des Affaires étrangères et occupé des postes internationaux.
Eddi Komboïgo est le candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ancien parti de Blaise Compaoré. Eddi Komboïgo est perçu comme un candidat par défaut. L’homme serait un ami intime de Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major particulier et bras droit de Blaise Compaoré. En dépit de la situation défavorable, le CDP pourrait quand même jouer un rôle important en cas de second tour.
Gilbert Noel Ouédraogo est le candidat de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) (ADF/RDA). Le parti de l’éléphant a perdu sa force dans les évènements des 30 et 31 octobre 2014. Fils de l’ancien premier ministre Gérard Kango Ouédraogo, à 46 ans Gilbert Noël se présente pour la première fois après avoir soutenu la candidature de Blaise Compaoré à deux reprises.
Ces deux partis alliés n’ont peut-être plus la force de conquérir le pouvoir, mais ils peuvent aider à le conquérir.
Me Bénéwendé Stanislas Sankara de l’Union pour la renaissance/ Parti sankariste (UNIR/PS) sera probablement faiseur de roi. Il s’est fait connaître en défendant les dossiers sérieux comme ceux de Thomas Sankara et de Norbert Zongo. Ayant activement participé à la lutte contre la modification de l’article 37, il est en mesure de rallier des électeurs, mais pas en nombre suffisant pour le conduire au palais présidentiel. Sa tentative de regrouper les autres partis sankaristes autour de sa candidature a échoué. Il pourrait bénéficier du soutien de Mariam Sankara, la veuve de Thomas Sankara. Il a déjà été candidat aux présidentielles de 2005 et 2010.
3. Les tocards
Adama Kanazoe. Membre de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la République (AJIR), trentenaire,il est appelé à jouer un rôle important dans un proche avenir. Mais cette année, la course sera très difficile pour ce jeune étalon.
Issaka Zampaligré est un candidat indépendant. Sauf séisme, ce cinquantenaire ne devrait pas terminer premier de la course à la présidence du Faso.
Françoise Toe, Victorien Tougma, Salvador Maurice Yaméogo partent d’ores et déjà perdants pour cette élection. Candidats indépendants méconnus ou de partis politiques peu connus, ils pèseront peu, même en cas de jeux des alliances.

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